Soutenance de Thèse de Pierre MARTIN

SOUTENANCE DE THÈSE DE DOCTORAT EN PSYCHOLOGIE

CONCERNANT :

Monsieur Pierre MARTIN

sur le sujet suivant  :

Analyse des spécificités mnésiques des enfants avec Trouble Déficit de l’Attention
avec ou sans Hyperactivité via l’étude des faux souvenirs
 

SOUS LA DIRECTION DE : Fabienne COLOMBEL, Professeure des universités, Nantes Université
ET LA CO-DIRECTION DE : Mario SPERANZA, Professeur des universités - Praticien hospitalier, Université de Versailles

Composition du jury :

Rapporteurs :
- Magali GINET, Professeure des universités, Université de Clermont Auvergne
- Marie-Claude GUAY, Professeure des universités, Université de Montréal

Examinateurs :
- Magali GINET, Professeure des universités, Université de Clermont Auvergne
- Marie-Claude GUAY, Professeure des universités, Université de Montréal
- Corentin GONTHIER, Professeur des universités, Nantes Université
- Fanny VERKAMPT, Maître de conférences HDR, Université de Toulouse

Résumé :

Ce travail de thèse vise à explorer les capacités mnésiques des enfants avec TDA/H. Les résultats des deux premières études réalisées mettent en évidence un décalage au niveau des capacités de mémoire de travail, bien renseigné dans la littérature. Secondairement, des difficultés d’encodage et de récupération sont retrouvées dans les performances des enfants avec TDA/H, quelle que soit la modalité. En modalité verbale, il existe également une faiblesse au niveau du stockage et un nombre d’intrusions plus élevés dans les rappels. Ces constatations amènent à interroger la propension de ces enfants à développer des faux souvenirs. Il n’existe cependant pas de matériel en langue française spécifiquement créé pour l’enfant pour observer la sensibilité aux faux souvenirs. Ce matériel a ainsi pu être créé et testé dans le cadre de la troisième étude de cette thèse.
Elle met en évidence une possibilité de générer des faux souvenirs à l’aide d’un matériel DRM chez l’enfant. Ce matériel a été proposé à des enfants porteurs d’un TDA/H et leurs performances ont été comparées à celles d’un groupe d’enfants contrôles. Les résultats révèlent un effet d’interaction : les enfants avec TDA/H produisent moins de bonnes réponses et plus de faux souvenirs que les enfants contrôles. Les résultats de ces différentes études amènent une réflexion à la fois sur le plan fondamental et appliqué. Chez l’enfant, les théories d’activation semblent pouvoir bien expliquer le risque de production de faux souvenirs. De plus, il semble que l’enfant TDA/H nécessite une attention particulière afin que les souvenirs soient correctement encodés, stockés et récupérés.